Dans Le Séminaire VI, le père réel prend le pas sur le père symbolique, censé jusque-là inscrire la jouissance dans des normes universelles. La singularité des formes de la jouissance humaine qui apparaît au travers du fantasme de chaque sujet est telle qu’on assiste, à la fin du Séminaire, à une montée au zénith de la perversion « pour autant qu’elle représente au niveau du sujet logique la protestation qui, au regard de la conformisation, s’élève dans la dimension du désir ». Lacan fait-il réellement l’éloge de la perversion? S’il met en évidence le trait de perversion comme constitutif de la sexualité masculine et s’il écrit un mathème de la perversion dans son texte sur « Kant avec Sade », peut-on parler pour autant d’une structure perverse au même titre que l’on parle de névrose et de psychose ?
Mots-clés : fantasme, perversion, structure.
Dossier « Perversion », Piper N°7