L’acte est souvent assimilé au passage à l’acte. Nous parlons pour notre part de passage par l’acte car il est aussi redoublement du signifiant. Selon cette logique, quand est-il de l’acte et de ses coordonnées de mise en scène dans le cas de la perversion ? A partir du cas d’un jeune homme présentant des traits de perversion, nous examinerons comment ses scarifications sont une tentative d’opérer un démenti à l’endroit précis de la coupure, soit de la castration. Dans le cadre de la cure, nous voyons apparaitre chez lui un autre versant de l’acte, celui de la création littéraire. Se produit alors une oscillation subjective entre le circuit court de la perversion et le long chemin de la sublimation ; ces destins se croisent car, dans les deux cas, le sujet n’a pas recours au refoulement. Ceci nous conduit à considérer la proximité des deux dimensions éthique et esthétique.
Mots-clés : Acte, perversion, éthique, sublimation
Dossier « Perversion », Piper N°7